Depuis quelques jours, l’affaire fait grand bruit. L’entraîneur du Stade Lavallois, François Ciccolini, a proféré des menaces envers un journaliste de France Bleu Mayenne après une défaite de son équipe face à Boulogne (2-0) lors de la 2e journée du championnat du National, le 10 août. Le journaliste de France Bleu Mayenne, Martin Cotta, a porté plainte.
Quelles sont les raisons de la colère de Ciccolini ? Une simple question du journaliste du réseau France Bleu sur les raisons de la défaite. « C’était quoi le problème, c’était technique, c’était les conditions ou vous vous êtes trompé dans la composition d’équipe ? », demande ainsi Martin Cotta. Il n’en fallait pas plus pour que l’entraîneur lavallois vienne sur le terrain des menaces et de l’agressivité.
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« Tu me poses toujours des mauvaises questions, je vais te parler mal. Peut-être que je vais te frapper la tête par terre », rétorque-t-il. L’entraîneur ajoute quelques secondes plus tard : « T’en as jamais vu des journalistes avec des sparadraps sur la tête ? Peut-être que tu vas en voir un dans pas longtemps. »
L’UJSF et le Conseil national de l’éthique montent au créneau
Tandis que l’Union des Journalistes de Sport en France (UJSF) est monté au créneau appelant les instances du football, le club de Laval mais aussi l’UNECATEF à prendre toutes les mesures qui s’imposent pour ne pas laisser cette situation intolérable sans suite, le Conseil National de l’Ethique a saisi la commission de discipline de la Fédération Française de Football en raison du caractère menaçant et agressif des propos de François Ciccolini.
Le club de Laval apporte lui son soutien à son entraîneur et justifie cet accès d’agressivité et ces menaces ainsi dans un communiqué publié sur son site internet : « L’une des questions portait sur les choix du groupe de joueurs présents sur ce match. La question posée a été ressentie comme une agression directe et une défiance au professionnalisme de l’ensemble du staff, des joueurs présents au match mais également envers les joueurs non retenus et restés à Laval. »
Top-Football vous propose de retrouver les menaces de l’entraîneur du Stade Lavallois, tirés de l’extrait audio diffusé par France Info.
Les 5 menaces de François Ciccolini à un journaliste de France Bleu
« Je vais te parler mal, peut-être même que je vais te frapper la tête par terre. »
« Tu veux que j’aille chercher dans mon sac ce qu’il faut ? Tu vas voir, je vais te frapper à coups de crosse dans la tête. »
Répliquant au journaliste qui disait que son « chef ne serait pas content avec un arrêt maladie », il rétorque : « Peut-être que tu n’auras plus d’arrêt du tout. »
« Tu veux m’emboîter ou tu veux que je te déboite ? »
« T’en as jamais vu des journalistes avec des sparadraps sur la tête ? Peut-être que tu vas en voir un dans pas longtemps, dans 3 secondes… »
DOCUMENT FRANCE BLEU. « Peut-être que je vais te frapper la tête par terre » : l’extrait sonore dans lequel l’entraîneur du Stade Levallois menace un journalistehttps://t.co/nB4UJ750gK pic.twitter.com/6AieSo3XJ2
— franceinfo (@franceinfo) 14 août 2018